Val de Gascogne et Arterris étudient un rapprochement en meunerie

« L’état d’esprit des discussions est excellent », se félicite Christian Reclus, DG d’Arterris. « Nous sommes prudents mais confiants », assure pour sa part Jean-Louis Valadié, DG de Val de Gascogne. À la demande de leurs conseils d’administration, les deux coopératives du Sud-Ouest ont engagé des négociations en vue du rapprochement de Gers Farine, filiale meunerie de Val de Gascogne, et de La Toulousaine des farines, filiale d’Arterris, qui a regroupé il y a un an et demi ses moulins sous la bannière Arterris Meunerie.

Des entreprises complémentaires

« Les deux coopératives ont fait le constat que la consommation de farine et de pain baisse, et que les modes de consommation évoluent, justifie Christian Reclus. Les acteurs industriels se portent de mieux en mieux alors que les boulangeries artisanales souffrent. » Or La Toulousaine des farines est très orientée vers les boulangeries industrielles quand Gers Farine compte 70 % de clients artisanaux.

Conséquence : « Nous sommes passés de près de 30 000 t de farine produites il y a quatre ans à 25 000 t aujourd’hui, compte Jean-Louis Valadié. Et notre moulin de Sainte-Christie (Gers) peut produire 50 % de plus sans investissement. » Au contraire La Toulousaine des farines, qui a ses moulins saturés, « sous-traite la production de 20 000 t, en plus de 85 000 t de blé pris en charge en interne », détaille le DG d’Arterris.

« Rien n’est fait »

Bref, reprend le DG de Val de Gascogne, « même si rien n’est fait concernant cet accord, il pourrait être gagnant-gagnant. Parce que nous pouvons envisager des synergies commerciales, logistiques, industrielles, de gamme et, demain, de recherche et développement. » Les deux coopératives se laissent jusqu’à fin 2025 pour voir les discussions aboutir, ou non.